La Musique

Autrefois, la bourrée pouvait être uniquement chantée en usant parfois d’onomatopées, elle pouvait être également sifflée et la cadence marquée avec les pieds et la grelottière (*). Les pieds et la grelottière étant toujours utilisés de nos jours pour marquer la cadence.

Petit à petit au fil de leur développement, les instruments de musique ont pris leur place et ont complété sinon remplacé l’interprétation vocale.

La bourrée Auvergnate (ou Rouergate) est traditionnellement interprétée au moyen d’instruments de musique typiques.

* Los esquilos (phonétique : Lous esquilous)

La grelottière

● La cabrette (ou musette)

Elle fait partie de la grande famille des cornemuses.

Pourquoi le nom de « cabrette » ?

Cabrette (¹), nom occitan qui veut dire tout simplement « chevrette ».

La réserve d’air forme une poche (²), est constituée d’une peau de chevrette d’où le nom de l’instrument.

A noter une particularité de la cabrette: l’air est envoyé dans la poche au moyen d’un soufflet actionné par le joueur, contrairement à la plupart des cornemuses où l’air est envoyé dans la poche en soufflant avec la bouche. De ce fait, le musicien garde la possibilité de chanter en jouant.

(¹) La cabreta en occitan (phonétique : Lo cobreeto)

(²) La poche ou l’Outre , L’oire en occitan (phonétique : L’ouïre)

La cabrette

● La vielle à roue

Très présente dans le centre de la France, elle est fréquemment associée à la musique de la bourrée.

Depuis la fin du 19ème siècle, l’arrivée de l’accordéon (Diatonique d’abord et chromatique ensuite) en France et notamment dans le milieu des Amicales Auvergnates de la Capitale  a marqué la rencontre et le mariage heureux avec la cabrette que des « Cabrettaires » Auvergnats « montés » à Paris avaient emmené dans leur valise.

L’association de ces deux instruments a généré un engouement et une réussite indéniable pour le développement de la musique auvergnate et de la bourrée en particulier.

La vielle à roue

● L’accordéon

Une petite parenthèse concernant l’accordéon diatonique : celui-ci bien qu’ayant été supplanté par l’accordéon chromatique (au jeu plus complet) revient en vogue depuis quelques années et a de nombreux partisans et de très bons interprètes (Ex. Marc PERRONNE).

Quelques noms célèbres de l’association de la cabrette et de l’accordéon au début du 20ème siècle, on peut citer : Antoine BOUSCATEL considéré encore de nos jours comme un maître cabrettaire incontesté, également Martin CAYLA qui a réalisé un travail remarquable de collectage et de recherche, permettant ainsi de sauvegarder par le disque un extraordinaire patrimoine de chants et de danses traditionnels. A bien d’autres joueurs de cabrette de cette époque il faut associer, tous aussi talentueux et virtuoses, les accordéonistes célèbres qui faisaient équipe avec les cabrettaires, citons entre autres: Emile VACHER, Charles PEGURI, Frédo GARDONI etc …

Parallèlement au développement de la musique traditionnelle auvergnate, l’association de l’accordéon et de la musette (Cabrette) au début du 20ème siècle a donné naissance à la fameuse vogue du genre « Musette » qui a connu jusqu’à nos jours un succès considérable.

L’accordéon diatonique

L’accordéon chromatique